Cet argumentaire et FAQ ont été rédigés par l’association animal équité
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Les tirs d’animaux dans le canton de Genève n’ont qu’une seule justification : notre présence. C’est parce que des animaux entrent en conflit avec nos intérêts que nous décidons de les abattre. Parce qu’ils commettent des dégâts aux cultures pour se nourrir, parce qu’ils souillent nos bâtiments, ou provoquent des accidents en traversant une route. Chaque jour, nos constructions et utilisation des sols qui ne cessent de s’étendre réduisent leurs territoires et amplifient les conflits.

Pourtant, chacun de nous est ravi de pouvoir observer des chevreuils dans un champ, un renard qui prend le soleil, ou une harde de sangliers qui traverse une forêt. Et pour continuer à nous ravir, tout est fait pour qu’une faune riche continue à subsister dans notre canton. Nous voulons une faune riche pour le plaisir de leur observation et le maintien d’une «biodiversité» que nous continuons malgré tout à détruire. Et lorsque des animaux deviennent dérangeants, nous les abattons. Quel égoïsme. Comment espérer un monde plus équitable et soucieux de toutes et tous, si nos décisions privilégient toujours prioritairement et à court terme nos seuls intérêts ?
La vie d’un animal a une valeur inestimable pour lui. De la même façon qu’aucun de nous ne voudrait être tué d’une façon arbitraire, quand bien même cela se ferait «sans souffrance».

Les populations de sangliers et de cervidés augmentent chaque année, c’est un fait. Et sans limitation, nos cultures et forêts seraient durablement impactées.
Lorsqu’elle est nécessaire, la décision d’intervenir sur une population d’animaux doit répondre à des critères éthiques, qui prennent en compte les avantages et inconvénients de toutes les options à disposition.

Parmi les possibilités d’intervention, le tir des animaux, leur capture pour leur déplacement, ainsi que l’administration d’une contraception, sont les trois méthodes pouvant stabiliser ou réduire les populations de cervidés et de sangliers qui commettent des dégâts.

L’abattage des animaux est la meilleure option s’il s’agit de prendre uniquement en compte nos intérêts. Il a l’avantage d’être plus simple et économique à mettre en place, et peut soulager rapidement un écosystème d’une pression trop importante. Tel qu’il est pratiqué par les gardes de l’environnement, le tir assure, selon l’autorité cantonale, une mort instantanée dans 99% des cas. Mais un tir induit aussi une fin de la vie, et toutes les opportunités d’expériences positives et négatives que l’animal aurait pu expérimenter à travers elle.

La capture et le déplacement des animaux n’apporterait une solution qu’à court terme, le temps que les animaux restant se reproduisent et recomposent les groupes. Il faudrait également trouver d’autres lieux de vie pour les animaux capturés, ce qui ne semble pas réaliste, surtout pour les sangliers. Souvent, les animaux déplacés finissent pas être abattus ailleurs.

L’administration d’une contraception comme le vaccin immunocontraceptif GonaCon, qui rend les femelles infertiles durant une à deux années, permettrait d’agir efficacement contre l’augmentation du nombre d’animaux.

Inconvénients d’une immunocontraception

Le principal inconvénient concerne le mode d’administration du vaccin, qui nécessite une injection intramusculaire. Afin de pouvoir identifier les animaux vaccinés, il est aussi nécessaire de devoir les capturer une première fois, pour leur apposer une marque (généralement à l’oreille).
Si les sangliers supportent bien la capture, il s’agit d’une condition plus stressante pour les cervidés, qui peut les perturber durant plusieurs jours. Il existe aussi un risque de blessure pour l’animal, selon le mode de capture choisi. Le renouvellement de la vaccination, après une ou deux années pourrait se faire à distance par un tir hypodermique, mais à une distance maximale de quelques dizaines de mètres.

Le vaccin GonaCon peut aussi provoquer une inflammation sur le point d’injection. Il s’agit d’un phénomène connu, qui peut aussi se produire chez l’homme, selon les types de vaccins ou adjuvants utilisés. Dans de rares cas, l’injection peut induire une infection localisée et durable, mais sans incidence constatée sur la mobilité des animaux.

L’immunocontraception peut aussi être considérée comme une atteinte au droit de l’animal de vivre les expériences positives liées à la maternité.

Enfin, s’il s’agit de stabiliser une population d’animaux, une vaccination par le GonaCon devrait immuniser environ 50 à 70% des femelles. Ce qui nécessiterait beaucoup plus de ressources humaines que la pratique des tirs.

Avantages d’une immunocontraception

L’immunocontraception permet de laisser l’animal vivre chaque étape de sa vie.

Les populations d’animaux réagissent généralement à un abattage avec une fertilité accrue. Des comptages menés en Europe et en Amérique du Nord démontrent que les sangliers peuvent produire jusqu’à deux portées par année. Les cervidés mettent bas un plus grand nombre des jumeaux et de triplés, avec une plus grande proportion de faons femelles. A l’inverse, il n’a pas été observé que l’utilisation du GonaCon dans un groupe provoquait une fertilité accrue chez les femelles non immunisées.

La vie sociale des hardes n’est pas perturbée par des tirs, ni la disparition de membres du groupe. Il est difficile de savoir à quel point des animaux peuvent être impactés lorsqu’ils perdent un membre de leur communauté. Chez les sangliers qui sont des animaux avec une forte interaction, il est probable que la perte subite d’un ou plusieurs congénère ait un impact négatif au sein du groupe.

Selon les études menées sur de nombreuses espèces animales, dont des cervidés et sangliers, à l’exception d’une marque sur le point d’injection, aucun effet néfaste du au vaccin n’a été observé. Le comportement, les interactions sociales sont inchangées et des analyses post mortem ne font pas état de différences histologiques significatives entre animaux vaccinés et non vaccinés, lorsque le GonaCon est utilisé conformément aux recommandations émises par le fabricant.

Bien qu’aucune observation ne permette de penser qu’une femelle vaccinée puisse ressentir de la frustration si elle voit une congénère exprimer des comportements d’oestrus, ou s’occuper d’un ou plusieurs petits, l’immunocontraception permettrait de laisser les femelles mettre bas tous les deux à trois ans. Cela permettrait également de maintenir une diversité génétique suffisante.

Selon les études publiées, les animaux vaccinés, qui n’ont pas besoin de consacrer de l’énergie à la reproduction ont aussi un meilleur état sanitaire et vivent plus longtemps. Dans la nature, la gestation et la mise-bas peuvent induire des expériences négatives. Cet état physiologique, combiné à la lactation, est hautement consommateur de réserve énergétique et peut affaiblir l’animal. Une complication durant la gestation ou la mise bas peut aussi provoquer de grandes souffrances. Chez les cerfs mâles, la période ou les femelles sont fécondes donne aussi lieu à de violents combats pouvant provoquer des blessures ou la mort de certains animaux, ainsi qu’un stress intense lié à la défense d’un territoire.

Les animaux vaccinés ne risquent pas de subir des blessures en raison de tirs ratés. Si l’autorité annonce réussir 99% des tirs de régulation, cela signifie qu’il y a malgré tout chaque année plusieurs animaux blessés par balle, qui ne sont abattus qu’à la suite d’un deuxième tir. Ou plus grave, qui peuvent s’enfuir et agoniser avant d’être retrouvés et achevés.

Pesée des intérêts – Conclusion

Dans la mesure où une gestion de la faune se justifie par la protection de nos intérêts, nous avons le devoir moral de prendre la décision la moins défavorable au bien-être des animaux. En tenant compte des avantages et inconvénients des solutions à notre disposition, la balance bénéfice penche en faveur d’une stabilisation des populations d’animaux par des méthodes non létales, même si celles-ci nécessitent plus d’efforts ou des ressources supplémentaires.

FAQ – En savoir plus sur le GonaCon

1. Qu’est-ce que le vaccin immuno-contraceptif GonaCon ?

Il s’agit d’un vaccin injecté par voie intramusculaire et qui va induire une réaction immunitaire suffisante pour rendre infécond un animal durant une à plusieurs années. Il s’agit d’un vaccin réversible, dont les effets s’estompent jusqu’à disparaitre complètement, généralement après un maximum de quatre années chez les sangliers et trois chez les cervidés.

2. Comment agit le GonaCon ?

Le principe général du vaccin repose sur la neutralisation d’une hormone (la Gonadotrophin Releasing Hormon ou GnRH) qui contrôle le processus de la reproduction chez tous les mammifères.
Le vaccin se compose de cette hormone associée à un marqueur immunogénique (une protéine de mollusque) et à un adjuvant qui renforce l’effet des deux autres composants. L’administration de la GnRH synthétique modifiée stimule le système immunitaire de l’animal, pour qu’il produise des anticorps qui vont neutraliser les GnRH naturellement présents dans son organisme et le rendre infertile.

3. Origine du GonaCon

Initialement développé aux États-Unis dans les années 2000 par le National Wildlife Research Center pour faire face à l’explosion de la population de cerfs de Virginie, l’emploi du vaccin GonaCon a été étendu à la gestion des populations de bisons dans une réserve du parc de Yellowstone, puis aux populations de chevaux sauvages.
Le National Wildlife Research Center est une unité de recherche de l’USDA, le Département américain de l’Agriculture, dont l’un des mandats est de trouver des solutions aux problèmes des dommages causés par la faune.

4. Quels pays utilisent le GonaCon ?

Des études et campagnes de vaccination ont été menées ou sont toujours en cours dans de nombreux pays sur tous les continents, et sur plusieurs espèces animales.
Concernant la gestion des sangliers et cervidés, le Royaume-Uni a utilisé le GonaCon sur des populations de sangliers. La Caroline du Nord l’a utilisé sur des cerfs.
En Europe, deux études sont en cours en Italie et en Espagne sur des populations de sangliers.
Pour le ministre italien de la santé, le fonds de 500’000 euros alloué en septembre 2022 pour tester l’efficacité du GonaCon doit permettre de «combattre et prévenir efficacement la prolifération de certaines espèces de la faune et de prévenir les dommages économiques en cas de déséquilibres écologiques avérés ».
Quant à l’étude espagnole, la première phase débutée en 2017 s’est terminée en novembre 2021 avec des résultats très encourageants sur la capacité du GonaCon pour réduire la reproduction des sangliers immunisés.

5. Le GonaCon est-il efficace pour réduire ou stabiliser des populations d’animaux sauvages vivants en liberté ?

Actuellement seules des vaccinations menées sur des chevaux en liberté ont démontré l’efficacité du GonaCon sur le long terme et sont toujours mises en œuvre. D’autres projets n’ont pas été prolongés, non pas parce que le vaccin était peu adapté, mais principalement parce que les tirs restent l’option la plus économique, notamment dans les cas où des déplacements de populations d’animaux impliquent plusieurs districts ou gouvernements qui refusent de participer au programme d’immunocontraception.
Néanmoins, une étude toujours en cours et menée sur des sangliers en Espagne démontre que le GonaCon est une méthode efficace. Celle-ci se déroule en zone urbaine et péri-urbaine où les tirs sont dangereux pour la sécurité publique, ce qui contraint les autorités à trouver une autre solution que les abattages. Selon les résultats de la première phase de l’étude débutée en 2017 et impliquant 219 sangliers, le vaccin a été efficace chez toutes les femelles, démontrant un blocage de l’ovulation durant deux années. Le vaccin a également agi chez les mâles, qui ont perdu leur capacité de reproduction durant plusieurs mois. Les chercheurs pensent que l’inhibition de la reproduction pourrait être permanente chez les jeunes animaux vaccinés. La deuxième phase du projet permettra d’évaluer l’efficacité du vaccin sur le long terme. Durant les trois années de l’étude, 29% des sangliers ont été capturés plusieurs fois pour effectuer des observations sur le développement des organes sexuels et le taux d’anticorps présent.

6. Le GonaCon produit-il des effets secondaires néfastes pour l’animal ?

Aucun désordre comportemental, ni altération biologique significative n’ont été perçus chez les milliers d’animaux vaccinés, notamment les chevaux, les écureuils, les bisons, les porcs domestiques et sauvages et les élans. Ceux-ci conservent leur place au sein des groupes. Les femelles vaccinées n’ont simplement plus de période de fécondation.

Des analyses (1) post mortem de la musculature profonde sur des cerfs ont fait état de réactions, sous forme d’un granulome ou un abcès stérile, au niveau des points d’impact de la seringue hypodermique et d’injection du vaccin. Ces réactions sont connues et se retrouvent aussi chez les animaux vaccinés et élevés pour la production de viande. Ils sont aussi fréquents chez l’homme.
Dans quelques cas, lors de l’administration du vaccin ou de l’adjuvant seul (animaux contrôles), des effets tels que des granulomes inflammatoires chroniques ou inflammation des ganglion lymphatiques ont été identifiés lors d’études histologiques. Le fait que les chercheurs n’ont pas observé de boiterie ni d’altération de la mobilité ou de la santé de ces animaux ne signifient pas qu’ils n’ont pas souffert. Chez les cervidés, qui sont des animaux de proie, montrer un handicap physique peut attirer les prédateurs. Mais la perception de la douleur est aussi différente chez les animaux vivants en liberté, habitués aux chocs et blessures. Il est peu probable que les lésions décrites aient provoqué une réelle contrainte.
Une des causes des lésions observées en 2011 est probablement due à l’adjuvant utilisé, l’Adjuvac, spécialement développé par le National Wildlife Research Center, sur une formulation de l’adjuvant complet de Freund. Son avantage est d’être fortement immunogène. Son inconvénient est d’être fortement inflammatoire, son usage est généralement interdit en médecine vétérinaire.

Une autre étude (2) fait également état d’une atrophie des testicules et une réduction du développement des bois sur une petite partie des cerfs mâles vaccinés avec le GonaCon. Mais les auteurs rappellent que ce vaccin n’est ni homologué, ni recommandé pour une utilisation sur les cerfs mâles. L’objectif de leur étude était de pouvoir observer ses effets si des animaux étaient vaccinés «par inadvertance».

(1) Gionfriddo, J. P., A. J. DeNicola, L. A. Miller, and K. A. Fagerstone. 2011. Health effects of GnRH immunocontraception of wild white-tailed deer in New Jersey.

(2) Gionfriddo, J. P., A. J. DeNicola, L. A. Miller, and K. A. Fagerstone. 2011. Efficacy of GnRH immunocontraception of wild white-tailed deer in New Jersey. 

7. Le GonaCon peut-il être utilisé en Suisse ?

Le GonaCon est homologué comme vaccin contraceptif par l’Agence américaine de protection de l’environnement et les autres Etats qui l’utilisent, pour des populations d’animaux sauvages vivants en liberté ou captifs dans des zoos et parcs naturels. Ce vaccin n’a pas encore fait l’objet d’une demande d’homologation formelle en Suisse, ni en Europe. Dans le cadre des études menées actuellement sur des sangliers en Espagne et en Italie, un décret ou une autorisation du gouvernement à suffit à permettre son utilisation. En Suisse, l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) n’a pas émis de décision formelle sur le GonaCon, ni motivé scientifiquement une argumentation qui justifierait son interdiction.
Une demande dans ce sens a été communiquée à l’OFEV le 19 décembre 2023. A ce jour, l’OFEV n’a pas encore formulé d’avis favorable ou défavorable.

8. Comment vacciner les animaux ?

L’administration du vaccin se fait par voie intramusculaire à l’aide d’une seringue. Elle nécessite soit de capturer l’animal pour lui injecter la dose nécessaire, soit de pouvoir le vacciner à distance par le tir d’une seringue hypodermique. Cette méthode est utilisée pour la vaccination des chevaux vivants en libertés ou pour les doses de rappel sur les cervidés. Pour les sangliers et les cervidés, une première vaccination par une capture est nécessaire pour les marquer, par exemple par la pose d’une boucle auriculaire, afin de pouvoir par la suite les identifier.

9. Capturer des animaux pour les vacciner sera-t-il stressant pour eux ?

La capture induit inévitablement un stress pour l’animal. Celui-ci varie selon l’espère et l’individu. Les cervidés sont des animaux sensibles et le risque de blessure en cas de capture reste possible, même si cela est rarement constaté lors de l’utilisation d’une cage-piège. Les sangliers semblent mieux supporter la capture. Dans le cadre d’un projet transfrontalier qui a induit la capture de 540 sangliers pour effectuer une étude sur leurs déplacements, le canton de Genève a procédé à la capture de 156 sangliers entre 2002 et 2005. Les animaux se laissaient attirer dans les cages-pièges avec des grains de maïs. Durant l’étude, plus de 30% des sangliers ont été capturés à plusieurs reprises, ce qui semble démontrer que pour une partie d’entre eux, la capture n’a pas eu un effet négatif excessif.
Agir rapidement une fois que l’animal est capturé peut aussi réduire l’impact du stress. L’utilisation de capteurs qui envoient un message ou une photo lorsque l’animal est pris permet d’intervenir rapidement, afin que l’animal reste enfermé le moins longtemps possible.

10. Capturer des animaux n’est-il pas pire que de les tuer ?

Cet argument est souvent entendu chez les naturalistes opposés à l’utilisation du vaccin GonaCon. Pourtant, il s’agit souvent des mêmes personnes qui pratiquent sans problème des captures d’animaux pour des marquages lorsque cela sert un projet qu’ils estiment justifié de mener. A l’exemple de l’OCAN qui a fait capturer 156 sangliers pour effectuer des suivis télémétriques. Le canton de Genève participe aussi à des études nécessitant la capture d’autres animaux comme le cerf, pour les munir de colliers GPS.
Si la capture d’un animal permet d’épargner sa vie ou celle d’autres animaux, alors elle peut être admise comme un moindre mal.

11. A-t-on déjà capturé des animaux dans le canton de Genève ?

Le Département du territoire a pratiqué via l’OCAN ou participe directement ou indirectement (soutien financier) à des captures d’animaux, notamment de sangliers et cervidés (voir la question-réponse précédente).

12. Comment serait utilisé le GonaCon dans le canton de Genève ?

Une première étude pilote pourrait être menée sur les sangliers présents dans les zones où ils commettent le plus de dégâts. Pour le montage des cage-piège, le suivi des captures et assurer une permanence, l’OCAN pourrait faire appel à des bénévoles issus des organisations de protection de la nature et des animaux, ou de tous volontaires intéressé-e-s.
En cas de succès, l’étude pourrait être entendue aux cervidés. Un bilan issu de trois à cinq ans de suivi des populations de sangliers et cervidés serait une base factuelle solide pour décider de l’emploi ou non du GonaCon comme méthode prioritaire pour la gestion de la faune genevoise.

13. Le GonaCon présente-il un risque pour la santé humaine en cas de consommation de viande d’animaux vaccinés ?

Le GonaCon est rapidement éliminé par le tube digestif, ce qui explique qu’à ce jour il ne peut toujours pas être administré par voie orale, mais uniquement par injection intramusculaire.
La demi-vie du GonaCon se situe entre 4 et 12 minutes. Une métabolisation aussi rapide rend impossible un risque en cas d’ingestion, même si l’animal vient d’être abattu. Le GonaCon est également autorisé dans la filière viande par plusieurs pays. Dans les élevages de porcs, il est employé pour remplacer la castration des porcelets, telle qu’on la pratique en Europe et en Suisse.

14. Le GonaCon présente-il un risque en cas de diffusion involontaire dans l’environnement ?

Dans le cas où une dose de vaccin raterait sa cible et perdrait son contenu dans la nature, aucun dommage n’est attendu. Une dose ne contient que 1ml à 1,5 ml de produit, lequel est constitué pour une large part de l’adjuvant, composé d’une émulsion d’eau et d’huile et de mycobactéries tuées pour amplifier l’immunisation. Dans une infime quantité (1 mg), il contient une protéine de mollusque et l’hormone synthétique modifiée de GnRH.